En quatre ans, une Australienne a économisé 25 000 €, en se nourrissant des surplus alimentaires abandonnés par les commerçants. Une jolie somme qui lui a permis de s’offrir le deux pièces dont elle rêvait.
Oubliez le PEL ou l’héritage inespéré de tata Jeanine ! Pour accéder à la propriété alors qu’elle ne dispose ni d’économies ni d’un salaire important, une infirmière australienne de 34 ans a trouvé une solution originale et efficace. Depuis quatre ans, Mel Humphreys se nourrit d’aliments trouvés dans les poubelles. Une pratique grâce à laquelle elle est aujourd’hui propriétaire d’un appartement d’une valeur de 650 000 € à Sidney. Adepte du dumpster viving, littéralement « la plongée dans les bennes », Mel explore les poubelles des supermarchés, des traiteurs et des boulangeries de sa région, trois à quatre fois par semaine. Une véritable manne où elle se fournit en pain, viande, poisson, fromage et fruits et légumes. De quoi faire passer ses dépenses de nourriture hebdomadaires de 150 à 33 €.
« Je suis dégoûtée des quantités de nourriture parfaitement consommables qui sont jetées »
« Quand j’ai commencé à fouiller, je n’arrivais pas à croire que je pouvais trouver toute cette nourriture gratuite dans une poubelle ! Plus je fouillais, plus j’en trouvais, au point de pouvoir en faire un style de vie. Aujourd’hui, je dirais que 75 % de ce que je mange provient d’une poubelle. » Grâce à cette pratique, l’Australienne a réussi à mettre de côté près de 25 000 €. Un apport suffisant pour acheter l’appartement de deux pièces dont elle rêvait jusque-là. Mais ce ne sont pas seulement des raisons financières qui poussent la jeune femme à consommer des produits issus des ordures des commerçants : « Je suis dégoûtée des quantités de nourriture parfaitement consommables qui sont jetées. Souvent, il y en a beaucoup trop pour moi. Alors j’en donne à mes collègues, ma famille, mes amis. C’est sympa de pouvoir partager. Certains sont dégoûtés que ça sorte d’une poubelle, d’autres peinent à croire que ça en vienne et me demande où j’ai trouvé tout ça. » Mais gare à l’intoxication ! Il faut tout de même respecter quelques règles : « Je m’assure toujours que le poisson et la viande sont froids et conditionnés dans des barquettes hermétiques. J’évite les fruits et les légumes trop mous et tout ce qui n’est pas emballé. » Pour l’Australienne, les poubelles sont décidément une vraie malle au trésor ! Mel a tant de succès dans le déchétarisme qu’on la retrouve dans un documentaire britannique consacré à cette tendance. « Avant de m’intéresser à ce phénomène, je pensais que les gens qui le pratiquaient étaient désespérés, explique le réalisateur du reportage. Maintenant, j’ai compris que c’est la même chose que faire ses courses, sauf qu’on les trouve de l’autre côté du supermarché… et qu’on ne les paie pas ! »